11.1.07

LUMIERE DE VILLE

Avant-propos

Depuis plusieurs années, PLATFORM met en oeuvre à MARTIGUES des ateliers cinéma en milieu scolaire et hors temps scolaire.

Ces ateliers de sensibilisation s’adressent à des publics d’adolescents et de jeunes adultes.
Fiction ou documentaire, ces films-essais visent à créer les conditions d’accompagnement d’une éducation à l’image en vue de l’appropriation de leurs contenus par les participants.

Une autre fonction de ces actions consiste à une restitution intergénérationnelle des travaux entrepris

Ces travaux de repérage, de documentation et de réalisation effectués avec les jeunes des quartiers volontaires (en lien avec les centres sociaux, ou les missions locales), apparaissent comme un outil particulièrement pertinent. Ils laissent entrevoir chez les participants un désir d’expression ancré dans un travail de proximité avec les services des archives des collectivités territoriales.

Les Quartiers ont une histoire. Ce sont des lieux de mémoires.
La fonction ancienne des sites industriels, des espaces agricoles, ou des lieux liés à l’activité de la pêche, ou de villégiature témoigne, encore aujourd'hui, de leurs origines dans un contexte à l’évolution incontestable.

La mise en perspective des liens qui unissent passé et présent, centre et périphérie, rend son identité et sa personnalité à un paysage trop souvent considéré comme anonyme.

LUMIERE DE VILLE met en image la « mémoire sensible» : la diversité des regards des habitants des quartiers sur les espaces liés à cette mémoire : paysages, architectures, vie urbaine, mais aussi les métiers en prise directe, aujourd’hui, avec le présent.

LA MEMOIRE EN LUMIERE

Le projet fonctionne selon le dispositif des frères Lumiere.

Ce travail peut se décliner selon trois axes
- Le Paysage (la ville, la campagne, la mer…)
- L’Activité (industrie, éducation, loisirs …)
- L’Intime ( comportements humains, vie quotidienne, vie familiale…)


Une caméra enregistre en plans fixes des blocs bruts de réel durant une minute.
Ces plans sont ensuite projetés et commentés par leurs auteurs et confrontés aux autres. Pourquoi ce lieu ? ce cadrage ?
ce point de vue (au sens propre et figuré)…? Ils sont ensuite montés bout à bout avec ou sans leurs commentaires.
Un réalisateur coordonne et structure le projet par une formation des participants à l’esprit et à la technique des plans Lumiere.

Le projet est à considérer comme un véritable outil de création, de formation, d’information en direction de toutes les parties liées au travail de réflexion sur la ville.

Le contexte de la réalisation de ces plans dans ce qu'il implique de rigueur dans l’approche technique, de réflexion dans leurs choix, mais aussi de spontanéité créatrice favorisera une vision tout à la fois globale (plusieurs sites pris dans leur diversité) mais aussi intime (les habitants et leur vie dans ces lieux) créant une cohérence dans l’image de la commune.

En parallèle seront réalisés des plans à partir de photos et cartes postales anciennes de MARTIGUES (mêmes angles de prises de vues) qui donneront à voir et entendre une image de la ville aujourd’hui et permettront de créer une bibliothèque d’images vivantes, « chantier » ouvert sur une mémoire à venir.

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